Il semble que les implantations humaines aient commencé sur le territoire de St Aubin il y a environ 5000 ans. Les nombreuses haches de pierre et les pointes de lances en silex, trouvées dans les champs, laissent supposer que pendant des siècles, des tribus préhistoriques vécurent sur le territoire de la commune. Les regroupements en villages se faisaient plutôt au bord des rivières, comme à St Jean de Beugné, ou à Thiré où subsiste un dolmen qui date de cette période.
Durant le 1 er millénaire avant JC, s’installent de loin en loin des fermes un peu plus conséquentes, à Ste Hermine et Pouillé, pour celles que l’on connaît. Il faut bien dire que pour ces temps reculés notre découpage moderne n’a aucun sens.
Bientôt ce sera l’occupation romaine. Les Gaulois avaient construit « Le chemin vert « ; Les Romains l’améliorèrent. Cette voie reliait Limoges (Augustoritum) à Jard. Ce serait maintenant le Chemin dit de Fontenay à Mareuil. Nos terres sont alors en territoire Picton dont la capitale est Lemonum, autrement dit Poitiers, alors que de l’autre côté du Lay commence le territoire des Ambilâtres qui appartiennent à la famille armoricaine, et qui se montreront plus réfractaires à l’occupant.
C’est avec la paix romaine que notre territoire entre vraiment dans l’histoire. Une villa, véritable ensemble immobilier ordonné, maçonné, vaste, est construit dans les premiers siècles de notre ère, au Vieilles-Eaux. Elle est à proximité du « Chemin Vert » qui sert alors au commerce du sel et des céréales de la plaine. D’autres villas existent à Ste Hermine et probablement à Thiré en bordure de la Smagne.
L’ordre et le développement reviennent au début du second millénaire avec la période féodale. C’est probablement à cette époque que les exploitations se regroupent en bourg pour la mise en commun des rares point d’eau ; St Aubin est construite sur une éminence (altitude 48 m), première dénivellation sérieuse depuis la mer. Cavolleau, célèbre secrétaire de la préfecture sous l’Empire, écrira dans sa Statistique de la Vendée, que la plaine lui apparaissait « comme une plage encore sillonnée à sa surface, par les ondulations des flots … ».
Point de grandes de grandes seigneuries (St Aubin se situe dans les confins du comté de Thouars) ou monastères dans la plaine, mais la culture des céréales et de la vigne se développent. Les terres sont pour l’essentiel des sous-fiefs appartenant à quelques familles non résidentes ou des biens d’Eglise.
Les guerres de religions sèment le trouble dans la région parcourue par des bandes armées. L’Eglise est endommagée par un incendie du à une troupe protestante en 1565. Les plus vieilles maisons du village datent de cette période.
Au cours de la Révolution, La population ne se manifesta pas particulièrement. On ne voyait pas d’un plus mauvais œil les troupes royalistes ou républicaines ; on craignait autant les unes que les autres, et surtout on surveillait les poulaillers. Pendant un temps des réfugiés de Mouchamps, probablement des protestants vinrent se mettre à l’abri à St Aubin.
La population est toute dans le bourg, à l’exception de deux fermes isolées : Talgon et les Vieilles-Eaux, groupement dû à la rareté de l’eau. Les 18 puits dont 4 communaux, font de 30 à 45 m de profondeur.
L’activité y a longtemps été exclusivement agricole , culture et élevage . En 1950, 30 exploitations de 15 à 80 ha se partageaient les 1100 ha environ de la commune. A ce jour elles ne sont plus que 9 et l’activité d’élevage ne se rencontre plus que dans 3 exploitations.
Paul David
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